❅ Noël ❅
Vos cadeaux préférés
Par budget
Catalogue
Vêtements
Par catégorie
Par style
Par critère
Chaussures
Par catégorie
Par critère
Accessoires
Par catégorie
Par critère
Sacs
Par catégorie
Par critère
E-shop
Vêtements
Par catégorie
Par style
Par critère
Chaussures
Par catégorie
Par critère
Accessoires
Par catégorie
Par critère
Sacs
Par catégorie
Par critère
Lookbook
Concept
La mission WeDressFair
Emmenons la société vers une mode soutenable
Le problème de la mode
L’impact de la mode
Nos enquêtes
On décrypte la mode
Les fiches pratiques
On vous aide à comprendre
🕓 Temps de lecture : 4 minutes
Ecrit par Marie le le 15 novembre 2024
Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler de la circularité dans la mode. C’est l’idée de faire durer nos vêtements et de réduire la production de nouveaux habits. En gros, c’est du "rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme." Pour ça, on va parler de recyclage, de réparation, de seconde main, tout ça.
On entend souvent plein de raisons qui expliquent pourquoi la mode n’est pas encore circulaire. Par exemple :
Mais si on creuse un peu, on peut regrouper tout ça en trois grandes catégories :
Le manque d'opportunités économiques dans la circularité, ça se ressent facilement, même côté consommateur.
Pour un client, c’est souvent plus simple, et parfois même moins cher, d’acheter du neuf que de faire réparer. C’est pareil pour les entreprises.
Entre :
Lequel est le plus simple et rentable ? Je vous laisse deviner…
Même si les marges dans la fast fashion sont petites, elles compensent par le volume et les opérations simplifiées.
Dans la fast fashion, par exemple, on produit un jean en grosse quantité, on le stocke, on fait une fiche produit pour le site, et hop ! On le vend en boucle avec des petites marges mais beaucoup de ventes.
Pour la seconde main, c’est beaucoup plus compliqué. Certes, on ne paye pas la production d’un vêtement, mais on doit collecter, trier, laver, écrire une fiche produit par jean, car aucun n’est identique. On fait presque du "pièce unique" mais au prix de la fast fashion… Ça devient compliqué à grande échelle.
C’est pareil pour la réparation et le recyclage (on y revient dans la suite).
Les limites technologiques sont aussi un gros frein à la circularité.
Déjà, les vêtements eux-mêmes posent problème : il faudrait éviter les fibres mélangées, rendre les boutons et fermetures plus faciles à enlever. Là, souvent, on finit par broyer les vêtements pour produire une matière de qualité moyenne.
Ensuite, côté tri et recyclage, c’est compliqué. Les centres de tri manquent de moyens pour innover, et beaucoup de tâches dépendent encore de la main-d'œuvre.
On a donc d’un côté, des coûts de main-d'œuvre élevés pour la collecte et le tri, et de l’autre, une matière de moins bonne qualité à cause du manque de technologie.
Résultat : on doit vendre plus cher une matière recyclée, qui n’est même pas aussi bonne que du neuf… L’équation est pas simple. Bien sûr, certains font du bon fil recyclé, mais ils sont encore rares.
Alors pourquoi on n’investit pas plus dans la recherche pour améliorer ça ? Bonne question, je n’ai pas encore la réponse… À creuser !
Et enfin, il y a la concurrence du low-cost. Encore et toujours.
Le low-cost repose sur un modèle simple : on produit du neuf, on vend en masse, et on maximise les profits. Mais recycler, réparer, ou réutiliser un vêtement coûte aujourd’hui quasiment aussi cher, voire plus, que d’acheter du neuf. Vous l’avez bien compris.
Avant de décider de réparer, les gens comparent le prix neuf, le coût de la réparation, et le seuil à partir duquel ils se disent que ça vaut le coup.
Ce seuil, selon l’ADEME, est de 33 % du prix neuf. Si la réparation coûte plus de 33 % du prix neuf, les gens vont rarement opter pour cette option.
Et pourtant, choisir de faire réparer localement au lieu d’acheter un neuf n’a pas le même impact. Acheter un vêtement neuf fait à l’étranger, ça soutient peu l'économie locale, et l’argent part souvent à l’étranger. Faire réparer ici, ça crée de l’emploi, ça fait tourner l’économie locale et ça génère des impôts.
En résumé, on voit bien que la mode circulaire, c’est loin d’être simple. Entre le manque d’incitations économiques, les limites technologiques, et la pression du low-cost, il y a encore pas mal de chemin à faire. Mais ça ne veut pas dire que c’est impossible.
Pour aller plus loin, je peux vous conseiller de lire ce livre : "Secondhand: Travels in the New Global Garage Sale". Il parle des rouages complexes de l’économie d’occasion, des paradoxes du recyclage et des obstacles à surmonter pour qu’une véritable circularité devienne possible.
Je m’appelle Marie, je suis la co-fondatrice de WeDressFair, mais au fond je reste cet enfant, disons-le, un peu chiant 😇, qui demande 150 fois pourquoi dans la journée. Alors j’ai fait de ma passion du "pourquoi", une série d’édito (très intéressants) à lire toutes les semaines dans votre boite email, à écouter sur les réseaux et à retrouver sur notre site. Ça parle évidemment de notre rapport au textile, mais pas que.. Je vous laisse découvrir.
Retrouver tous les éditosTags : Les éditos de Marie