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L'édito de Marie : Seconde main, le bon plan ou des dérives à la clé ?

🕓 Temps de lecture : 3 minutes

L'édito de Marie : Seconde main, le bon plan ou des dérives à la clé ?
#actualites

Ecrit par Marie le le 6 décembre 2024

Acheter de la seconde main, c’est un peu devenu le réflexe cool et responsable. Que ce soit pour économiser, dénicher des pépites vintage ou faire un geste pour la planète, on adore tous chiner. Mais derrière cette belle image, il y a aussi des réalités moins reluisantes qui ont récemment fait surface, comme le montrent des reportages sur les coulisses des fripes (Very Bad Fripes sur France Télévision) ou les pratiques douteuses sur des plateformes comme Vinted.Alors, est-ce que tout ça veut dire que la seconde main, c’est du pipeau ? Spoiler : pas du tout. Mais ça vaut le coup de regarder ces dérives pour mieux comprendre... et ne pas oublier tout ce que la seconde main apporte de positif.

Quand la seconde main part en vrille

Les dessous pas très jolis des friperies
Le reportage Very bad fripes a révélé un aspect qu’on n’imagine pas trop en achetant un jean à 5€ en friperie. Beaucoup de vêtements qu’on donne ou revend finissent dans des centres de tri à l’autre bout du monde, comme en Inde. Là-bas, des tonnes de fringues sont traitées chaque jour dans des conditions souvent précaires : salaires très bas, heures interminables… Et côté planète, le transport de tous ces vêtements, ce n’est pas franchement green.

Vinted et les "bots" : quand les machines raflent tout.
Sur Vinted, d’autres abus font grincer des dents : des revendeurs utilisent des "bots" pour acheter automatiquement les meilleures affaires dès qu’elles apparaissent. Résultat ? Ils font le plein de vêtements pour les revendre plus chers, laissant les particuliers, qui jouent le jeu de la plateforme, un peu sur le carreau. Pas très dans l’esprit "communauté" qu’on attend de la seconde main, hein ?

Mais attention à ne pas faire de conclusion trop hâtive.
Oui, il y a des dérives, et il faut en parler. Mais on ne peut pas réduire la seconde main à ça. Ces abus ne concernent qu’une partie du marché. Pour beaucoup, acheter ou vendre d’occasion reste un vrai choix de consommation responsable.

Un vrai pas pour la planète
Acheter de seconde main, c’est donner une nouvelle vie à des vêtements qui auraient pu finir à la poubelle. Et, pour une partie de la population, ça permet aussi de réduire le nombre de vêtements neufs produits (pas juste cependant sur l'ensemble de la planète). 

Une démarche accessible et utile
Que ce soit pour faire des économies ou juste éviter de participer à la fast fashion, la seconde main reste une alternative hyper concrète. Et contrairement à certaines marques qui surfent sur le "greenwashing", ici, le principe est simple : on réutilise ce qui existe déjà.

On fait quoi avec tout ça ?
Il faut être honnête : la seconde main n’est pas parfaite. Mais ce serait réducteur de la pointer du doigt sans voir tout ce qu’elle apporte. Ce qu’il faut, c’est continuer à l’améliorer. On peut imaginer plus de transparence, des pratiques plus équitables dans les filières de tri, ou même des règles plus strictes sur les plateformes pour éviter les abus.En attendant, n’oublions pas l’essentiel : la seconde main, ça reste une partie de la solution pour consommer autrement et réduire l’impact de la mode. Alors, continuons à chiner, à partager, mais aussi à réfléchir à nos choix pour faire les choses bien. 

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Je m’appelle Marie, je suis la co-fondatrice de WeDressFair, mais au fond je reste cet enfant, disons-le, un peu chiant 😇, qui demande 150 fois pourquoi dans la journée. Alors j’ai fait de ma passion du "pourquoi", une série d’édito (très intéressants) à lire toutes les semaines dans votre boite email, à écouter sur les réseaux et à retrouver sur notre site. Ça parle évidemment de notre rapport au textile, mais pas que.. Je vous laisse découvrir.

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Tags : Les éditos de Marie